mercredi 4 novembre 2015

De Lynn Canyon à Deep Cove


Dimanche 25 octobre, après une semaine chargée, nous nous sommes offert une petite escapade dans la nature. Tôt le matin, nous quittons l’hôtel en bus, traversons la baie de Burrard et rejoignons le canyon de la rivière Lynn. De là, nous entamons une petite marche de 15km jusqu'au petit village portuaire de Deep Cove, situé dans une encablure du fjord « Indian arms ». 

La rivière Lynn à gauche, Deep Cove à droite

Après un premier café Starbucks (on devient vite accro), on commence la balade. Nous passons 6 marches en bois et sans transition aucune, nous voilà sur un pont, fait de bois et de cordes, suspendu au milieu de gigantesques conifères nord-américains, au-dessus d’un canyon creusé par une rivière agitée. Autour et en dessous de nous, de magnifiques cascades.

Le pont suspendu


Nous nous enfonçons ensuite dans une forêt de type humide, presqu’une jungle, composée d’immenses sapins et d’arbres aux branches couvertes de mousse. Une végétation particulière couvre le sol. Longues fougères et petits arbustes étonnants tapissent le sol. Nous imaginons au temps des indiens. 













Nous nous éloignons des sentiers pour descendre près de la rivière. Le spectacle que nous offre la nature est à couper le souffle. L’eau s’écoule en cascade d’un coté tandis que de l’autre, la rivière s’écoule calmement. Un ban de saumons stagne paisiblement au pied d’une cascade. Un des leurs saute hors de l’eau devant nous. On se croit dans Pocahontas : « MAIS LA RIVIERE EST LOIN D’ETRE CALME ! Au détouuuur de la rivièèèère. » (Bref Simon a du endurer les chants de Pocahontas pendant un loooong moment). 





"♪ Au détour de la rivière,

J'attends, j'espère,

Qu'au détour de la rivière,

Il sera là,

Venant de la mer" ♪

Un ban de saumons stagnant dans une eau cristalline





Nous remarquons bientôt que cela fait plus d’une heure que nous sommes là et nous n’avons pas encore fait 2km (il nous en reste au moins 10 à faire). Nous décidons d’ arrêter de prendre tous les arbres en photo et avançons de bon pas dans la nature. Nous profitons pleinement de l’expérience et suivons les signes « Baden Powell » (oui oui, c’est le nom de notre trail) sur les arbres. Au bout de 4h de randonnée, on se rend compte que cela fait un petit temps qu’on a justement plus vu l’insigne à la croix scoute. Les chemins commencent à s’entrecroiser. On demande à deux cyclistes qui passent pas là si on est sur le bon chemin. Il semble que oui. On continue donc serein la balade. Au fil du temps, on se rend quand même compte qu’on est définitivement plus dans le sentier Baden Powel. Ivana panique déjà bien évidemment déjà tandis que Simon se réfère au son des bateaux qui arrivent au port pour situer la mer. « Mais si: l’océan est de ce coté donc on y est bientôt ». 

Ivana n’est quand même pas rassurée (Y a des ours dans cette foret ou pas ?) donc Simon décide de partir voir un point de vue en coupant à travers bois pour situer la ville de laquelle on est en réalité très proche. Ivana le suit à contre cœur car elle ne veut pas se trouver seule dans la forêt. On franchit donc le sentier et nous nous enfouissons dans les buissons. La lumière se fait plus dense. Ivana se penche pour faire son lacet et découvre une balle de golf au sol. « Mais qu’est-ce que…. » Elle franchit le dernier sapin : sans transition aucune, la voilà au milieu d’un terrain de golfe géant, niché au cœur de la forêt. S’enchaîne un gros fou-rire tellement la situation est absurde. Il y a deux secondes, on se croyait en pleine nature sauvage et maintenant, on se retrouve au beau milieu d’un terrain de golf avec des chinois (encore une fois désolée) jouant leur partie paisiblement.


On demande notre chemin à un  golfeur qui repère notre accent français. Il commence donc à nous parler en français de la situation économique de l’Europe et du problème des migrants. Il s’agit en fait d’un grand économiste mondial à la retraite et -alors qu’on ne demande rien (surtout qu’on n’y connait rien en politique et en économie)- il nous parle du sort de l’Allemagne et de la Grèce, qu’il aurait été appelé malgré qu’il est retraité pour vérifier les compte du pays (enfin si on a bien compris). Il emploie un beau vocabulaire et semble être quelqu’un d’important, mais nous on a juste envie de manger et surtout d’arriver à Deep Cove. On coupe court la conversation (de toutes facons, il a bien dû comprendre qu’on avait pas trop d’avis sur la question puis qu’on se contentait de dire « oui bien sûr » à tout ce qu’il disait). 



On demande alors notre chemin à la vendeuse de hot dog du golf et nous nous retrouvons à traverser un quartier résidentiel à la Desperate Housewives, où visiblement l’argent coule à flot (chaque maison possède plus ou moins 3 pick-up). On tente de faire du stop mais personne ne nous prend (alors qu’il s’agit de personne seule dans des voitures plus grandes que nos maisons). 

Nous poursuivons ensuite notre chemin en descendant un petit sentier au cœur d’une forêt qui longe la côte. C’est ainsi que nous rejoignons le fantastique petit village de Deep Cove. Après un lunch dans un restaurant japonais, nous profitons de ce lieu magique.



Deep Cove est une petite localité faisant partie de North Vancouver, nichée au pied du Mont Seymour (que l’on aperçoit depuis le downtown de Vancouver) dans une encablure du fjord escarpé « Indian Arms » (connu notamment pour ses forêts primaires). Ce village se compose de petites maisons en bois le long de l’eau, d’une rue commerçante aux allures d’un autre temps et d’un port de plaisance qui offre sur une vue à couper le souffle sur l’océan et les montagnes. La situation de Deep Cove fait de ce lieu un port naturel, utilisé depuis des siècles pour la pêche par les tribus amérindiennes Squamish. 

On vous laisse sur quelques photos de Deep Cove! 

Ivana & Simon











2 commentaires:

  1. Bonjour les aventuriers,

    Votre blog nous fait rêver...
    Des superbes prises de vues et des récits captivants....vivement le prochain épisode.

    Bonne continuation

    Pierre et Marie

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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