Mercredi 16
décembre, 5h30 du matin, le réveil sonne. Il est l’heure de se lever! Nous partons pour un séjour de 3 jours
complets au cœur des montagnes de la chaîne côtière nord-américaine. Les Coast
Moutains s’étendent sur 1600km de Vancouver au nord du continent, traversant
les provinces de Colombie-Britanique, Yukon et Alaska.
Nous avons choisi de poser nos valises à Whistler, une station de ski parmi les plus importantes de toute l’Amérique du Nord. Les yeux du monde entier se sont tournés vers cette
petite ville, ou plutôt gros village, en 2010 à l’occasion des Jeux Olympique d’Hiver. Whistler était un choix idéal de par son abondante neige annuelle (jusqu'à mi-cuisse- on a testé oui !) et la qualité de ses infrastructures. Ivana et Simon ne
skient cependant pas (ce n’est pas l’envie qui a manqué mais bien le manque
d’expérience et les prix exhaustifs sur place). Ce n’est pas l’appel de la
glisse qui les a menés jusque-là mais bien celui de la nature (et de sa
découverte en raquettes à neige).
Whistler est situé
sur le territoire de chasse historique des amérindiens du peuple Squamish. Une
vallée creusée par plusieurs rivières, au beau milieu d’importantes montagnes,
habitées depuis toujours par des marmottes, des élans, des loups, des aigles à
tête blanche et un très grand nombre d’ours noirs. L’équilibre naturel de la
vie n’était que peu perturbé par la cohabitation des Squamish dont la culture
vénère la nature comme la mère de toute chose. En 1880 (soit il y a 135 ans),
un trappeur se construisit une cabane là-haut, dans la vallée, pour y passer
ses étés et redescendre en automne riche de peaux, de beauté et de belles
histoires. Ses récits amenèrent un riche couple à s’installer dans la région.
Ils ouvrirent en 1913 un hôtel n’ayant pour seul but que d’offrir le gîte et le
couvert pour qui voulait contempler le visage de Dieu (dans la conception
animiste des autochtones). Whistler s’est ensuite développé autour de cet
hôtel, mais il faudra attendra les années 60 pour que l’industrie des sports
d’hivers s’intéresse à la petite vallée.
En résumé: Whistler prend place dans une nature qui n’a connu que très tard l’homme
moderne et ses applications et qui a toujours été mis en avant pour être
soumis à la contemplation.
Jour 1
Le trajet |
Sur le chemin, Simon
empêche Ivana de s’endormir -comme toujours- pour profiter du paysage. Autant
d’habitude, elle se rendort directement, autant ce trajet méritait clairement de
garder les yeux ouverts. La route qui mène à Whistler longe les montagnes et
l’océan. Elle ballade nos yeux de sommets enneigés aux petits îles, ponctuant
le caractère grave de la côte.
Squamish : petite ville à mi-chemin entre Whistler et Vancouver |
La route monte progressivement jusqu’à se perdre dans d’étroites vallées d’un blanc sans cesse renouvelé. Nous sommes de plus en plus haut, les montagnes aussi. Leurs pics se perdent dans les nuages et nous comprenons pourquoi cette route a été renommée Sea to Sky.
Le trajet |
Nous arrivons à Whistler sous un magnifique soleil. Ce n’est pas assez pour nous
tenir chaud. Nous enfilons nos combinaisons de combat : bye bye sexy-attitude,
bonjour la superposition de polar et les vestes de ski. Ivana ressemblera
durant ces trois merveilleux jours au bonhomme Michelin peint en rose (même si
les motifs Hello Kitty lui auront valu du succès) tandis que Simon portera fièrement des sous-vêtement de cow-boy par-dessous son pantalon (un collant, oui).
Bien arrivés au village |
Notre premier téléphérique |
Ainsi, bien armés contre le
froid (-10° au sommet des Whistler et Blackomb Moutains), nous prenons le
téléphérique pour monter à plus de 2000m d’altitude et contempler la beauté
des environs. Nous promenons nos pieds sur le sommet du mont Whistler et
baladons nos yeux bien au-delà. La météo ensoleillée nous permet de voir aussi
loin que notre œil le peut. La neige n’est décidément pas qu’un manteau blanc de saison. Elle est une fine
poudre magique qui a le dont de guérir : elle fait disparaître toutes les
blessures que l’homme peut faire à la nature ce qui donne, soit disant
passant, un énorme travail à ceux qui sont chargés de maintenir en état les
moyens de communication.
Simon et ses cartes... |
L'emblématique statue de Whistler |
Plus de neige qu'on le pensait! Quelques mètres plus loin, il n'y a pas de photos pour le prouver, mais c'est le double! |
Nous observons les skieurs et snowboardeurs qui dévalent les pistes et on ne peut s'empêcher de les envier. Nous nous dirigeons ensuite vers l’attraction incontournable de Whistler : Le Peak2Peak -une télécabine qui relie les deux sommets de plus de 2000m d’altitude des Monts Whistler et Blackomb. C’est le plus long et le plus haut téléphérique de ce genre du monde entier. 10 minutes de montagnes, de pics tranchants, de neige, de pistes de ski, de petits villages, de rivières, de lacs gelés et surtout de forêts de sapins croulant sous la neige. 10 minutes incroyables, suspendus dans les airs, à déplorer la création de ne pas nous avoir donner la capacité de voir à 360°. Nous jouissons de l’expérience du Peak2Peak, cinq fois d’affilée (et en plus nous rentabilisons les 50 dollars de ticket- hum).
L'expérience Peak2Peak commence! |
Bien arrivés sur le mont Blackcomb |
"Hello Kitty girl" est dans la place |
5ème trajet et on s'amuse toujours autant apparemment- haha |
Une fois en bas, nous découvrons la parure nocture du village de Whisler: le village est revêtu d'illuminations de Noël qui ne laissent personne indifférent. Les nombreux sapins sont emmitouflés de guirlandes lumineuses, chaque lampadaire a droit à sa couronne, les magasins sont également décorés pour l'occasion. Nous sommes à Disney Land, ou presque.
Plus la soirée avance, plus l’ambiance de Noël se fait sentir. Petits et grands patinent sur la glace. Certains enfants font des bonhommes de neige au milieu de la rue piétonnière, d’autres descendent en luge des monticules de neige qu’ils appellent montagne dans leur jeu. Une jeune femme lance une boule de neige à son amoureux. Un homme promène ses deux huskys, heureux de courir dans la neige. Le plus avenant des deux renifle la main d’Ivana avant de lui léchouiller les doigts. On se croirait dans une pub Kinder.
Nous rentrons
ensuite à l’hôtel pour directement ressortir en peignoir (nous n’oublierons pas
le froid ressenti) et profiter du bain à bulle bouillant extérieur. La neige
nous tombe dessus et nos cheveux forment des stalactiques. C’est pourtant tout
naturellement que nous discutons avec nos collègues de bain. Une expérience
que nous réitérons chaque soir.
Ivana et son pull lumineux. |
L’heure du souper
est arrivée et nous choisissons le restaurant « La crèpe montagne ». Le restaurant est tenu par une Belge si l’on en croit les BD disponibles à la
lecture (Tintin, Lucky Luck, les Shtourmfs, etc). Ivana a sorti son « Ugly
Christmas sweat » (qui est une tradition bien ancrée outre-atlantique).
Elle éclaire notre table et celle de nos voisins qui la complimentent sur son
achat. Nous commandons une raclette suisse et nous avons droit à la version un
peu plus américaine de celle-ci : 10 tranches de fromages pour 15224500556
tranches de bacons d’environ 1 mètre chacune, plus toutes les autres
charcuteries. Bref, on s’est quand même super bien régalé, on a pris environ 10
kg chacun ce soir-là pour pouvoir être prêts pour le lendemain, où l’on a prévu
de découvrir la nature en raquette à neige !
Enjoy your meal! |
Jour 2
Jeudi matin, après
un copieux déjeuner, nous prenons la route du parc naturel de Lost Lake. Nous
chaussons nos toutes nouvelles raquettes à neige (certifiées Yukon) et nous
entamons un longue et joyeuse randonnée, dans la montagne, au milieu de forêt de
sapins enneigés. Il neige et l’importante couche de neige présente sur chaque
sentier, chaque branche d’arbre et épine de sapin, nous plongent au cœur d’un
film, voire dessin animé, de Noël. Notre chemin nous amène au bord du Lost Lake,
alors complètement gelé. Nous profitons également de nombreux points de vue sur
la vallée et le Green Lake. Sur un arbre tombé, nous prenons un casse croûte,
sandwich garni de charcuterie au bison. Délicieux ! Un repas de roi tel qu’il nous est apparu alors affamés au milieu du froid.
Une aventure dans la
neige magique et fatigante. Nous nous détendons au coin du feu, dans un
établissement qui brasse artisanalement sa propre bière et sombrons ensuite
dans le bain à remous extérieur.
On a bien rencontré des ours en chemin |
La route de Whistler au petit soir |
Une bonne nuit de
sommeil plus tard, nous descendons dans la rue au petit matin pour profiter des
première lumières du jour. Tandis que les premiers skieurs sont déjà prêts à
dévaler les pistes, nous marchons jusqu’à l’Alta Lake, un autre lac situé non
loin de Whistler. Une agréable balade qui nous a permis de nous jeter tout
entier dans la nouvelle neige, fraîchement tombée pendant la nuit.
L’après-midi, nous
prenons un télésiège qui nous emmène sur les pistes enneigées COCA-COLA qui ne
nécessitent pas de ski pour être descendues. Nous choisissons notre bouée, montons en
haut de la piste et dévalons celle-ci à toute vitesse. Nous avons le choix de
glisser seul ou duo. Du fun à l’état pur.
On traine nos boués jusqu'en haut des pistes |
Les pistes |
C’est bientôt la fin
de notre séjour. Nous terminons la journée en mangeant la meilleure pizza que
nous avons pu goûter depuis notre arrivée au Canada. Starbucks nous régale
ensuite de ses pâtisseries de Noël.
Souvenirs plein la tête, nous montons dans l’autocar et rentrons à Vancouver, que nous ressentons maintenant comme être chez nous.
Dernier regard sur la route de Whistler |
Cela fait maintenant deux mois que nous sommes partis, et comme vous le voyez, on s'amuse toujours autant. On vous fait de gros bisous,
Ivana & Simon
je tente une fois encore
RépondreSupprimerBelles photos, pays de rêve les paysages principalement
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