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Couleurs naturelles :le pourpre des dernières lueurs du jour se reflètent dans les nuages. |
L'océan, la faune, la flore, la nature, le Canada ...
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Un aigle survolant la côte rocheuse. |
Dimanche 24 janvier, un nuage enveloppe les montagnes proches de Vancouver et nous éloigne de notre premier projet du jour consistant en une randonnée en raquettes à neige. Nous décidons d’aller nous promener jusqu’au point Atkinson : un point avancé dans l’océan, à la rencontre de la baie de Burrard, du « fjord » Howe Sound, de la Baie des Anglais et du gigantesque détroit de Géorgie qui sépare le continent de l’île Vancouver.
Georges Vancouver,
lors de ses explorations de la côte ouest de l’Amérique, remarqua l’importance
de cette zone à laquelle il donna le nom d’un de son fidèle ami, ce bon vieux
Atkison. Il y a 150 ans, alors que Vancouver sortait peu à peu de terre, un
phare fut érigé sur le fameux point Atkinson. Il fut ensuite détruit pour être
remplacé, en 1912, par celui qui aujourd’hui encore montre la voie aux marins
pendant la nuit et les jours de brouillard fréquent en cette partie du globe.
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La forêt humide. Mais on n'a pas pris de photo de l'intérieur avec fougères, etc tant la côte était belle pour nous. |
Le point Atkinson
est entouré d’une forêt humide abritant des arbres endémiques du nord-ouest du
continent, dont le célèbre sapin douglas. Un grand nombre de ces arbres étaient
déjà là lorsque Georges Vancouver explora les lieux, il y a environ de 250
ans. Le plus vieux d’entre eux auraient apparemment 500 ans. Toute cette
végétation dense est entourée d’une côté rocheuse, accidentée, sur laquelle la
mer vient se fracasser les jours de tempête.
45 minutes d’autobus et
nous nous retrouvons au cœur de cette forêt humide. Les sentiers serpentent autour des gigantesques arbres et nous amènent en différents points de vue sur
l’océan, les îles et même, à un certain endroit, sur la gigantesque métropole.
Les vues sont absolument à couper le souffle. Regarder la mer en un point qui
se perd au-délà même de l’horizon, c’est se vider entièrement l’esprit.
Peu de temps après
nos premiers pas dans la forêt, notre attention est attirée par des cris
ressemblant à ceux des dinosaures tels que nous les imaginons depuis le film Jurassik Park. Les branches s’agitent à
notre gauche, certaines se craquent, tombent dans un bruit sourd et laissent ensuite brusquement la place au silence du vent sifflant entre les feuilles. Là-haut dans la cîme des arbres, l’agitation se reproduit à
nouveau avant de se faire oublier le temps de quelques pas. Nous continuons
d’avancer, quand soudain, un aigle quitte la branche la moins élevée du sapin
que nous venons juste de passer et plane, 1 mètre 50 au dessus de nous, ailes déployées,
pour s’accrocher au promontoire naturel de l’imposant conifère dressé devant
nous. C’est dans toute sa splendeur que nous contemplons ce majestueux oiseau.
Sa tête et sa queue blanche tranchent avec le noir du reste de son plumage. Le
célèbre aigle à tête blanche, symbole des États-Unis d’Amérique, trône
fièrement en face de nous. Mais il n’est pas venu seul. Nous ouvrons enfin les
yeux et admirons ses compagnons, pour la plupart posés sur la pointe des
arbres, qui étaient là depuis notre arrivée. Les aigles à tête blanche ont
envahi les lieux avec leurs cousins les aigles au plumages gris et bruns.
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Un aigle à tête blanche ! |
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L'aigle veille et surveille |
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Comment tient-il sur cette fine branche de sommet ? |
Depuis la côte et
ses rochers bravant l’océan, nous observons le calme des aigles reposés sur les
plus hautes branches des arbres. À plusieurs reprise, un élan commun dont on ne
saurait connaître l’origine, pousse les aigles à sortir de la forêt par dizaines et à s’animer en cœur dans un puissant ballet. Les piqués croisés se conjuguent avec les courtes apnées champêtres brisée par des retour à la liberté au-dessus
la mer. Un aigle dans la forêt, comme dans une cage, ne peut déployer
toute son envergure. Lorsqu’il quitte cette verte « prison », il
s’élance au dessus du monde et retrouve sa liberté. Le spectacle des aigles
volant vers le soleil, au dessus de l’océan, est absolument magnifique. La
poésie du moment est rompu ensuite par un brusque retour à la nature. Un aigle
s’élève plusieurs mètres au dessus de la mer avant de plonger vers celle-ci et
de revenir vers le rivage, butin aux serres, poursuivi par ses compagnons poussés
par l’appât du gain. Ces images de la nature se terminent, sur un rocher et un
tronc d’arbre flottant, par une scène violente de non-partage du poisson tout
juste pêché.
Le spectacle du vol d'un aigle en liberté est incroyable.
Le monde lui appartient!
Il vole à contre-vent et se laisse ensuite projeté vers l'avant par un courant d'air, avant de piquer vers l'océan et se redresser droit vers l'horizon...
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Une envolée magistrale (et les autres ne sont pas sur la photo.)
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Nous sommes 2 :trouve-nous! |
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Retour vers la forêt ! |
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Étrange roche à l'avant-plan. Le sommet du parc national Strathcona sur l'île de Vancouver, à l'arrière-plan. |
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"Cet arbre est trop petit pour nous 3!" |
Nous sommes assis sur des rochers à regarder au loin l'océan, lorsque nous apercevons, à même pas 2 mètres de nous, un banc de 5-6 dauphins. Ils avancent par petits bonds en équipe. Ils semblent jouer. Un autre magnifique spectacle de la nature que nous avons pu observer à plusieurs reprises. Nous les avons vu malheureusement s'éloigner de plus en plus de nous pour partir vers le large. Les photos ne sont pas représentatives de ce qui s'est passé devant nous. Le plus impressionnant restera de les avoir vus à côté de nous, soudainement.
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Difficile de prendre un banc de dauphin qui plonge et revient à la surface toutes les demi-secondes. |
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idem |
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On voit 2 ailerons mais c'est quand ils étaient plus loin. |
L'endroit offre également un magnifique panorama downtown de Vancouver.
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Vancouver au loin ! |
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Ils attendent patiemment leur tour pour débarquer leurs marchandises dans l'étroite baie de Burrard. |
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Les troncs naturellement retournés à la terre par les vagues. |
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Un aigle encore au dessus du monde. |
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Un aigle dans l'eau. |
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Ils "partagent" à 2 la prise du jour. |
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On s'amuse mieux à 3 ! |
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Départ en équipe. |
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Les 2 à tête noire qui veulent être acceptés sur le rocher de l'aigle à tête blanche. |
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Somptueuses ailes ! |
Plusieurs fois au cours de la journée, nous avons aperçu des lions de mer/otarie. Mais à un moment donné de la journée, Monsieur Lion de Mer est passé nous dire bonjour juste au bord du rocher sur lequel nous admirions le soleil décliner.
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Oh voila une otarie, ou un lion de mer (comme on veut!) |
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Et quand Simon aboie comme un chien, il se retourne et nous salue du regard. |
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Encore une du phare, mais la lumière change tellement à chaque fois .... |
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Un vison, pas celui que nous avons vu. Il était beaucoup trop rapide pour se laisser prendre en photo. |
Au moment où le soleil déclinait, nous avons apperçu par 3 fois un petit rongeur qui n'était autre qu'un vison et qui profitait de l'obscurité grandissante pour sortir de sa tanière. Nous l'avons pourchassé parmi les rochers et les arbustes, non pas pour sa fourrure, mais pour la beauté de voir ce fabuleux mammifère dans un état de liberté absolu.
Anecdote amusante : le totem scout de Simon n'est autre que le Vison.
Vous l'aurez compris, on a adoré cet endroit ! Tellement, qu'on y est retourné la semaine suivante mais les aigles avaient quasiment tous disparus. Nous n'en avons vu que 4-5 alors que la semaine d'avant, ils étaient bien une trentaine à voler ensemble et en même temps autour de nous. Nous étions vraisemblablement au bon endroit, au bon moment, dans ce qu'il semble être un zone de migration importante.
Un endroit quoi qu'il en soit magique, ne serait-ce que pour les vues et la lumière qui, plusieurs fois par jour, modifient entièrement le paysage.
À bientôt.
Simon & Ivana.