lundi 21 mars 2016

Les terres sauvages du Yukon


- Aventures dans le Grand Nord -

Les terres sauvages du Yukon



Début février, nous avons pris la route pour rejoindre le Yukon. Cette province, située au nord-ouest du Canada et juste à l’Est de l’Alaska, est une terre sauvage où ne vivent que quelques âmes humaines.

Afin de profiter pleinement de l’expérience du Grand Nord, nous avons passé une semaine entière dans une yourte, en pleine nature, au cœur des montagnes, non loin des rives d’un lac gelé. Nous n’avions pas électricité, ni d’eau courante. A proximité, un élevage de plus de 130 chiens de traîneau: les Alaskian Husky. Nous avons observé des aurores boréales, fait de magnifiques randonnées dont une en traîneau à chiens.


Une vallée perdue, faite de glaces, de dunes subarctiques et de roches.
Nous sommes restés également quelques jours à Whitehorse, capitale de 20 000 habitants, sur les rives du fleuve Yukon. Une ville étrange, au milieu de rien, qui fait office de point 0-0-0-0 sur le repère cartésien de cette région sauvage qu’est le Yukon. De là, nous avons exploré les environs et notamment les rapides et canyons du fleuve Yukon qui a donné tant de mal aux chercheurs d’or sur la route de l’Eldorado septentrional (voir article précédent du blog).

Ce voyage a été pour nous une expérience hors du commun et inoubliable. La nature alentour était grandiose et sans limite. Nous n’imaginions rien de ce qui nous attendait avant de partir.


PS : Nous écrirons moins que pour les autres articles et laisserons davantage place aux photos.

Le Fish Lake, gelé

Balade en chiens de traîneau
Une aurore boréale vue de notre yourte
Whitehorse, capitale du Yukon

Vues de l'avion: arrivée en terres sauvages

Le fleuve Yukon

L'AVENTURE COMMENCE !




PARTIE 1 :

1 SEMAINE DE VIE SAUVAGE

1 Yourte, 7 nuits, 130 huskys et la nature.. à l'infini




Notre semaine au cœur de la nature du Yukon, avec pour seul refuge notre yourte, s’est déroulée au Fish Lake, situé à 45 minutes en voiture de Whitehorse (la capitale de 20 000 habitants du Yukon). 

Arbre pris dans la glace du Fish Lake aux premiers signes de l'hiver.
Le Fish Lake est un grand lac, gelé une grande partie de l’année, situé en plein cœur des montagnes. Il est entouré de sommets enneigés, recouverts parfois par la taïga, parfois par la forêt boréale,  et est peuplé d’animaux sauvages. Il n’est pas rare d’y croiser lynx, caribous, élans, renards et ours. Les animaux y sont cependant réellement sauvages: ils fuient l’homme, contrairement aux animaux des parcs nationaux fréquentés. Nous ne verrons malheureusement que des lapins blancs sauvages, des cailles blanches, des écureuils, d’immenses corbeaux grands comme des chiens (chiens genre Spitz haha). Nous verrons des excréments et traces de cervidés. Les animaux se font bien plus visibles en été, lorsque les températures grimpent et qu’ils trouvent de la nourriture à cette altitude.



Nous avons choisi de séjourner aux abord du Fish Lake, pour la variété de ses paysages (lacs, forêts, taïga...) mais également pour sa proximité avec un élevage de chiens de traineau qui nous permettait de tenter l’expérience de conduire notre propre attelage d’Alaskan Husky. C’est d’ailleurs les éleveurs qui tiennent la yourte où nous avons logé.

Dans ce magnifique décor, nous avons fait de magnifiques balades, à toutes heures de la journée,… et même de la nuit.


Vue de la petite butte au dessus de notre yourte.

Une yourte pour seul refuge


Nous avons donc déposé nos bagages dans une yourte au milieu de la nature, isolée de tout. Pas d’électricité à notre disposition, ni d’eau courante : seuls un feu, une plaque et lampe à gaz ainsi que des bidons d’eau nous nous aurons permis de cuisiner et nous réchauffer. Nous nous sommes donc retrouvés dans des conditions de vie assez « rudes »… mais c’est aussi la raison pour laquelle nous sommes venus dans le Yukon : découvrir pleinement cette nature si sauvage avec une autre approche.



La douche
La seule source d’électricité des environs se situait dans la cabane d’une « musher » (conductrice et entraîneuse des chiens de traineau) à une quinzaine de minutes à pied. Nous y avons laissé charger nos GSM deux fois sur le séjour… uniquement pour pouvoir programmer le réveil ! On ne disposait bien évidemment d’aucun réseau ni wifi (quand on sait que y a des lynx et ours partout aux alentours, assez rassurannnnt). Nous étions voués la journée à se référer au cycle du soleil pour estimer l’heure- mais pas de bol, dans le Yukon, le soleil a une trajectoire assez spéciale qui fait qu’on a jamais vraiment compris comment le soleil déclinait.

Nous avions donc acheté de bons plats gastronomiques à l’avance: beans en boite, fruits secs à volonté, conserves de soupe, pain de mie et beurre de cacahuète. On s’est risqué une fois à cuisiner des pâtes, mais juste l’ennui de la vaisselle dans un bassin à l’eau gelée (souvenir des camps scouts, salut) nous a suffi à essayer d’utiliser le moins d’ustensiles possibles pour les repas (Elle est propre cette cuillère ? – Ivana la lèche- « oui voilà »)

Yukon Beer : une brasserie artisanale. Les meilleures bières goûtées jusqu'ici au Canada.
La "Grizzly" non-filtrée et la" Lead Dogs" de type Olde English Ale.
C’est cependant lorsque la nuit tombait que se retrouver dans la yourte était le plus impressionnant. Lorsque l’on pointait le nez dehors par les températures glaciales, éclairés par les milliers d’étoiles, nous tendions l’oreille pour écouter et observer la nature si obscure et silencieuse. On était vraiment au milieu de RIEN. Il est cependant arrivé que d’étranges bruits nous réveillent la nuit. Une première fois, Ivana a cru qu’il s’agissait de pas humains (la yourte ne ferme bien évidemment pas à clé)-puis en écoutant mieux, d’animaux (les ours dorment en hiver mais on n’est JAMAIS TROP PRUDENT)- Simon le valeureux a été jeté un oeil dehors, armé de sa lampe torche, pour finalement se rendre compte que c’était tout simplement le vent qui faisait glisser la neige sur le toit (fin de l’aventure trépidante).

Simon, Prince des Flammes
Bref, une expérience de 6 nuits dans une yourte nous a légèrement chamboulé les premiers jours dans notre retour « à la civilisation » : re-découverte d’une douche et de l’eau chaude, de bons plats cuisinés… LE LUXE SUPREME !




"La contemplation" - Vermeer 1653




Quelque part dans la nature du Yukon... 

 Fish Lake et ses environs


Il a neigé la nuit dernière.

Bananes sous la main 
Malgré nos nuits peu reposantes (un réveil toutes les heures pour checker les aurores boréales, on vous en parle plus loin dans l'article), nous avons énormément marché et profité de l’endroit où nous avions la chance de séjourner. 







Le dernier trappeur.








Il fait froid!


Les nuages descendent sur le lac. Le vent souffle, la neige repose sur la glace du lac gelé.
Le narrateur : Expédition pôle nord.
Le vent :"Pffffffffffffffftttttttttthhhhhhhiioouuuuu"
Simon : On va jusqu'au bout !
Ivana : Je veux aller caresser les chiens.

Arbre pris dans la glace.












Un matin, nous nous sommes levés bien avant l’aurore pour rejoindre, à 30 minutes de marche, un lieu où nous avions vu la veille des excréments de cervidés et que nous trouvions propice à l’observation des animaux (une grande clairière, entourée de forêt et traversée par un cours d’eau). Nous avons avancé le plus discrètement possible dans la nature, sans un mot, dans l’espoir d’apercevoir un élan allant se ressourcer près de l’eau. Nous avons passé environ 1h à ne pas bouger sur un point de vue nous donnant vue sur toute la clairière. Nous avons entendu un hibou et vu les magnifiques couleurs du lever du soleil..rien de plus.


À la recherche des animaux.









The revenant
Un lapinou blanc comme il y en avait plein autour de nous.

Les cailles blanches

Aurores boréales

Les lumières du Grand Nord


Une raison pour laquelle nous avions choisi Whitehorse et surtout nos nuits dans la yourte était la visibilité des aurores boréales. Sur place, nous nous sommes renseignés auprès de plusieurs personnes et les discours étaient assez souvent différents bien qu’ils se rejoignaient tous sur un point : les aurores apparaissaient à des heures aléatoires et leur durée variait mais généralement, elles étaient visibles entre 22 et 2h.

Ainsi, notre première nuit dans la yourte, nous avons programmé un premier réveil à minuit. Aucune lumière n’apparaissait dans le ciel, nous pouvions juste observer les milliers d’étoiles, si étincelantes, mais aucune autre lumière n’apparaissait. Nous avons veillé une heure pour finalement se rendormir jusqu'au matin. Le lendemain, nous avons appris que l’aurore était apparue vers 3h. TRAHISON ! 3h, c’était pas le deal ! Un musher nous a alors mieux renseigné : les aurores pouvaient apparaître à tout moment de la nuit et durer 10 minutes comme des heures.

Ainsi, la seconde nuit nous avons fini par les apercevoir : une fine lueur est apparue dans le ciel vers 21h. Elle se dessinait petit à petit dans le ciel. 

Premières lueurs dans le ciel
Au bout de quelques minutes, elle a fini par s’estomper et nous avons décidé de nous coucher. Finalement, une heure plus tard, Simon s’est réveillé et a regardé l’état du ciel : des lignes vertes éclairaient tout le ciel. Nous nous sommes habillés en quelques secondes (compter 3 couches de pull, panoplie de ski et bottines, écharpe, bonnet, gant) et sommes allés admirer l’aurore du point de vue, sur la petit colline juste derrière notre yourte. La lumière dansait littéralement dans l’immensité noire. On ne pouvait plus voir les étoiles tant la lueur verte était intense. Elle a commencé à remplir tout le ciel, nous pouvions la distinguer avancer, reculer, se fondre dans le ciel, réapparaître. C’était magique. Elle a fini par s’estomper et nous sommes allés nous coucher quand le spectacle fut fini.




Ce fut la seule et dernière aurore de cette intensité que nous avons pu observer. Malheureusement pour nous, les quatre autres nuits se sont avérées nuageuses et même les étoiles ne se montraient plus. Nous étions tellement motivés que nous programmions le réveil pour chaque heure voire demi-heure de la nuit pour observer un éventuel changement. Nous avons juste pu apercevoir avant l’aube, vers 6h, une aurore boréale lors de la dernière nuit, légère mais éclairant le ciel et les quelques nuages qui la cachaient partiellement.


L'élevage de chiens de traineau 

130 Alaskan Husky





Notre yourte était située à 15 minutes à pied du chenil. Plus de 130 Alaskan Husky y vivaient et aboyaient toute la journée durant. L’Alaskan Husky est une race de chien qui se définit par la ténacité et la force, notamment à tirer un traineau, des individus. Il en existe de tous les pelages et grandeurs.

Ils constituent une race à part entière qui est née au moment de la conquête du Yukon et de l’Alaska, du croisement des chiens natifs de la région (alors dressés par les amérindiens), des Husky de Russie et de chiens de divers races. Ces derniers étaient amenés dans le grand nord au moment de la ruée vers l’or du Yukon (à défaut de pouvoir amener des chevaux ou des ânes pour les aider dans leur travail, les chercheurs d’or emmenaient des chiens et les utilisaient pour tirer des traineaux ou des charges diverses. Jack London, dans son roman « L’Appel de la forêt », raconte la vie d’un chien appartenant à un Juge de San Diego qui fut volé et transporté jusqu’au Yukon pour aider les mineurs à la rechercher d’or). 

Tous les chiens étaient super gentils et nous passions les saluer plusieurs fois par jour. Le plus amusant était de passer les voir lorsque les mushers attelaient certains chiens pour le « dog sled (= chiens de traineau) ». Les chiens devenaient fous et voulaient être choisis pour aller courir (ces chiens ADORENT tirer les traineaux). Il est important de souligner que chaque chien avait droit à son tour quasiment chaque jour et que les tours prenaient entre 2h30 (pour les plus vieux) et 8h. Une fois rentrés de leur grande course, les chiens peuvent se reposer dans leur niche. Lorsque les attelages partaient à l’aventure, tout le reste du chenil se mettait à « pleurer ». Dès que les équipes revenaient, c’était l’excitation folle.







Le bisous! Le bisous! 



Le même accueil à chaque fois.
La langue sur le museau.


Les mariés



L'heure du repas. Au menu : soupe de boeuf et de saumon.




Ils nous ont tous vus! Il y en a même qui sourit!




Maman est rentréééééééeeeee 























IVANA & SIMON,

MENEURS DE CHIENS DE TRAINEAU




Nous avons à notre tour décidé de tenter l’expérience le lundi matin. Nous avions chacun droit à un traineau et un attelage de 4 chiens, choisis par notre guide, qui nous accompagnait évidement durant tout le trail. Le traineau a trois types de frein : le principal, sur lequel on appuie un pied, un second qui s’enfonce dans le sol et qui arrête les chiens, et en dernier, une « ancre » que l’on enfonce dans le sol si l’on doit bouger du frein (les chiens ne veulent apparemment jamais s’arrêter). Atteler les chiens est bien plus dur qu’on ne le pense : il faut empecher les chiens de se « battre » entre eux, de s’emmêler dans les fils, de les calmer tellement ils sont excités etc. Notre job principal a été de maintenir notre pied sur le frein pour ne pas que notre traineau parte car les chiens voulaient le tirer de toute leur force.
READY ? LET’S GO ! On peut enfin lâcher doucement notre pied du frein, et l’aventure commence. Quel adorable spectacle de voir 4 chiens courir, manger de la neige sur le passage, tirer la langue… et se rouler dans la neige puis pleurer pour continuer lorsque l’on fait une pause. Le trail durera environ 2h. Etre « musher » demande beaucoup d’énergie (notamment pour freiner et contrôler les virages). Les chemins empruntés nous ont permis de voir tous les alentours du Fish Lake et d’avoir de beaux points de vue. Nous n’avons malheureusement pas pu nous arrêter pour prendre des photos à chaque fois car stopper les chiens demandaient énormément d’énergie (pour rappel : ces chiens ne veulent pas s’arrêter). Nous ne pouvions pas bouger de nos traineaux sinon ceux-ci partaient avec. Une fois arrivés au chenil, on s’est fait acclamés par les chiens qui étaient super heureux de revoir leurs compagnons et qui voulaient à leur tour sûrement, aller se balader.








L'ancre enfoncée dans la sol et le traîneau retourné. Ce n'est même pas toujours suffisant pour les empêcher de partir...




La barbe a gelé, un vrai homme du nord.


ENTRE ROCHES ET GLACES :


SNOW-SHOEING

Jusqu'au plus haut sommet du Fish Lake



Durant notre séjour en pleine nature, nous avons fait de nombreuses balades. La plus impressionnante d’entre elles nous a emmenés au sommet d’une montagne dominant le Fish Lake. 


Nous nous sommes donc lancés dans ce trail en raquettes à neige une fois de plus. Nous avons traversé la forêt épaisse et puis parcouru des plaines recouvertes de neige, des quelles émergeaient quelques rares arbustes ou sapins. 

Un paysage de dunes nordique et glaciale surplombait le Fish Lake sur lequel nous avions une vue imprenable. Nous grimpons toujours plus haut, s’enfonçant parfois de plusieurs dizaines de cm par pas (nous sommes visiblement les premiers à faire la randonnée aujourd’hui). Le chemin nous a ensuite amenés à enfoncer les crampons de nos raquettes à neige sur de solides immenses plaques de glaces, entre coupées par un mélange de roches dures et de cailloux friables. Arrivés au sommet, nous nous sommes délecté d’une vue à 360° à couper le souffle. Autour de nous : l’immensité du Fish Lake gelé, la vallée du fleuve Yukon, une vallée cachée recouverte d’une végétation pauvre et nordique, les sommets de montagnes alors invisibles d’en bas à perte de vue tous plus lointains les uns que les autres.  Le vent souffle fort au sommet. Les températures doivent avoisiner les -10/-15.  Nous prenons cependant le temps d’apprécier la grandeur et la beauté des lieux. Nous sortons notre casse-croute : fruits secs et viande de bœuf séchée. Nous nous réchauffons avec quelques gorgés de tisane brulante, conservée dans notre thermo.




Voici les photos de notre expédition jusqu'au sommet : 






Des dunes de glace.



Les poches remplies de mir, ils suivent l'étoile du berger.















Le sommet !


Le Sommet!

Tisane, boeuf séché et raquettes à neige.

Un séjour que nous n’oublierons jamais. Ne serait-ce que pour les paysages rencontrés et les conditions de vie qui permettent de relativiser. Lorsque, plus tard, nos pensées vagabonderont à travers notre nombreux souvenirs, nous aurons une pensée pour ces personnes, qui, dans la montagne, se lèvent tôt le matin pour aller prendre soin de la meute de chiens de traîneau qui hurlent au loin dans la nuit.



PARTIE 2 : 

WHITEHORSE ET SES ENVIRONS


Vue de la ville.


Whitehorse : capitale du Yukon

Au début et à la fin de notre séjour dans le Yukon, nous avons passé quelques jours à Whitehorse, la capitale de cet immense territoire sauvage. Il y a quelques années, une étude a prouvé que l’air de Whitehorse était le plus pur de toutes les villes du monde (parmi les agglomération ayant évidemment le statut de ville).

Whitehorse, au bord du fleuve Yukon

Whitehorse est traversée par l’emblématique fleuve Yukon. La ville tient son nom des rapides qui animait la rivière et que les premières nations comparaient à la crinière de chevaux blancs en furie. Cette ville d’un peu plus de 20 000 habitants a été construite au moment de la ruée vers l’or. 


Depuis des siècles le territoire de chasse de peuples amérindiens, elle a ensuite servi de pied à terre et de relais pour les aventuriers qui remontaient la rivière Yukon jusqu’aux champs aurifères plus au nord. Fin du 19e, au moment de la construction du chemin de fer reliant, à travers les montagnes, la côte alaskienne au Yukon, la ville a pris davantage d’importance. De nombreuses maisons, dont une cathédrale en bois, datent de cette époque. Il n’y a pas de building de plusieurs étages à Whitehorse. Les toits des bâtiments sont plats et assez bas. Les habitations (restaurées) d’époques sont d’aspect simple et fonctionnel. Elle rappelle les dessins animés et films western résumant la construction d’une maison à l’assemblage de 4 façades en bois soulevées par des cordes et poulies. Les nouveaux bâtiments semblent reproduire ce schéma de construction rapide et fonctionnelle.

Bâtiments authentiques du début du siècle passé.

Whitehorse compte une rue commerçante principale et quelques restaurants. Les habituelles chaines de restaurations rapides sont présentes (très proches du centre vue la taille de la ville). Un coffee shop, non loin de l’historique gare, à l’ambiance charmante, semble être le lieu de rencontre des habitants de la ville qui ne rentrent parfois que le week-end en ville, leur lieu de travail étant quelques part là-bas, dans l’immensité du Yukon.


Culture amérindienne encore très présente en ville.

A l'arrière-plan : la gare du chemin de fer qui relie le Yukon à l'Alaska.

Un Motel, le long des falaises de sable dur.

Une ville dans le Grand Nord. Une ambiance étrange...

Scène de rue dans le grand nord.

Symbole des tribus amérindiennes du Yukon.

Maison authentique de l'époque de la ruée vers l'or.

Maison classée de l'époque du GOLD RUSH.


Comme une ambiance de Far-West!

L'AVENTURIER DU YUKON : JACK LONDON


Le rendez-vous du soir. Les 4x4 sont indispensables pour circuler aux environs de la ville.

Starbucks est partout ! Mais n'est pas partout pareil!

Brume matinale.

Notre hôtel en ville.






Façades classées de l'époque de la ruée vers l'or.

Le fleuve Yukon.

Ivana et le fleuve Yukon, en plein Yukon.

La gare et un totem amérindien.


Le tramway ne roule pas l'hiver!

Attention, passage de traîneaux à chiens !

Bâtiment du far-west.

Bâtiment du far-west.

Bâtiment du far-west.






Monument en l'honneur des pionniers et chercheurs d'or.

Le cinéma de la ville!


UNIQUE : cathédrale en bois !

Le fleuve Yukon gelé!




Le SS KLONDIKE : Bateau à vapeur authentique de la ruée vers l'or.

LE SS KLONDIKE : Bateau à vapeur authentique de la ruée vers l'or.

Le SS KLONDIKE : Bateau à vapeur authentique de la ruée vers l'or.

Petit déjeuner : Coffee & Pancakes


La gare de Whitehorse et à droite, le panneau, écrit à la main, donnant les positions des meneurs de traîneau à chiens de la course YUKON QUEST.






MILES CANYON

Randonnée le long de la rivière Yukon

Le Miles Canyon

Le lendemain de notre arrivée, nous avons entamé une marche assez longue, le long de la rivière Yukon, pour rejoindre le Miles Canyon. Ce passage difficile du fleuve Yukon, a pris de nombreuses vies, au moment de la ruée vers l’or. Le canyon était gelé à notre arrivée, nous n’avons que difficilement pu nous imaginer le combat des hommes, renforcés par leurs nombreux espoirs, contre la puissance des eaux tumultueuses du Yukon.


Sur le chemin, nous avons parcouru de magnifiques paysages. Nous avons été étonnés par la nature de certaines collines entourant la ville, qui, sous la neige, arborait une couleur orange-ocre. Des pentes faites de roches friables et de sable sur lequel pousse des pins rappelant ceux de la méditerranée. Nous avons également été charmés par la danse d’un groupe de corbeaux qui s’amusaient dans les courants d’air : tous s’amusaient à piquer vers le sol et puis remontaient et se laissait emporter par le vent, tourbillonant sur eux-même. Ils prenaient du plaisir à faire et refaire ces toboggans de vent.


Nous sommes rentrés assez tard ce jour-là et nous avons pu apprécier les lumières de fin de journée. Nos pas nous ont amené à quelques reprises le long d’une route, perdue au cœur de la forêt. Il est intéressant de préciser que lorsqu’une voiture passait, nous ressentions vraiment le désagrément des gaz d’échappements, tant l’air que nous respirions autour de nous était pur. Cela nous a fait réfléchir. Nous sommes habitués au quotidien à respirer un air impur.

Une route comme une autre dans le Yukon...


Voici les photos de cette journée magnifique :





Roches friables et sable dur!






Alaska Highway : route qui relie les USA à l'Alaska, en passant par le Yukon.


Ivana qui regarde la danse des corbeaux.


Le poseur !



Les corbeaux qui s'amusent avec les courants d'air!










Le canyon!















Cette route mène à la ville !

Au loin, Whitehorse !



Aux alentours de Whitehorse...

Nous avons également fait d’autres balades aux alentours de Whitehorse. Notamment une qui nous a amenés sur le chemin de lac, en croisant sur la route un aigle à tête blanche… et un mormont qui nous a invité à un repas le soir au sein de leur communauté dans leur église. Oups on a oublié d’y aller….

Territoire amérindien de l'autre côté de ce panneau.
Eglise mormon où tout le monde est super sympa....
Aigle à tête blanche autour de corbeaux presqu'aussi grands que lui...



Le Long Lake gelé, non loin de Whitehorse.




YUKON QUEST

Course légendaire en traîneau de chiens




Parallèlement à nos diverses aventures, la Yukon Quest s’est déroulée durant toute la durée de notre séjour. Il s’agit de la plus difficile et la plus importante course de chiens de traîneau au monde. Elle reprend de légendaires chemins montagneux qu’empruntaient les trappeurs et les premières nations. Elle demande aux participants de parcourir les 1650 km de terre gelée entre Fairbanks en Alaska et Whitehorse au Yukon. Cette année, l’arrivée se faisait à Whitehorse. L’année précédente et suivante ce sera l’inverse. 



Nous sommes malheureusement partis le jour où les premiers mushers allaient passer la ligne d’arrivée. Il est cependant impossible de prévoir à l’avance le temps que la course leur prendra. Les conditions climatiques en cette période et partie du globe sont imprévisibles. Nous avons cependant pu profiter de la petite effervescence qui animait alors le cœur des habitants de ville, heureux de voir quelques chose se passer dans leur coin oublié.

Ligne d'arrivée de la Yukon Quest!



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