Le jour J est enfin arrivé!
Après les derniers adieux à l'aéroport, place à 12 longues heures de vol. Simon a mieux trouvé les mots que moi pour le décrire:
Première partie du trajet : 4h au dessus d'un désert blanc de cumulo-nimbus. Ensuite, nous piquons vers le bas, traversons l'épaisse couche de nuages pour voir se dessiner les côtes inhospitalière de l'Islande. Un paysage à la fois de création et de fin du monde... Les quelques maisons isolées que nous pouvons apercevoir sont battues par les vents et éclaboussés par la mer que la roche volcanique de l'île ne retient que maladroitement.
La côte islandaise |
Après 2h d'escale à l'aéroport de Reykjavik, nous entamons la plus longue partie du voyage, celle qui nous mènera d'un océan à un autre, jusqu'à la côte montagneuse et parsemée d'îles du Pacifique Nord.
Est du Groenland |
Ouest du Groenland |
Nous survolons le Groenland, la province nord-est du Canada du Nunavut et la surprenante île de Baffin. À travers le hublot, des paysages à couper le souffle s'offrent à notre contemplation : montagnes recouvertes de neige éternelle, falaises de glace, icebergs aux formes surprenantes, lacs gelés, fjords tortueux.
Ici commence l'Amérique (Île de la terre de Baffin) |
La traversé du Canada se fait principalement au dessus des nuages. Mal assis, fatigués, nostalgiques du désert glacé que nous venons de traverser, nous regardons le film Titanic. 3 heures de Jack, de Rose et de naufrage plus tard, nous entamons la lente descente vers notre destination finale. Nous rasons les pics de montagnes de la chaîne côtière qui borde le Pacifique jusqu'en Alaska et, progressivement, Vancouver et son île se dessinent devant nous.
Le Pacifique ! |
Et c'est ici que je reprends le blog en main pour expliquer notre arrivée:
Nous sommes en total décalage horaire: voilà 12h que nous sommes partis et le soleil en est toujours au même point. Impossible de dormir donc étant donné que notre cerveau ne comprend rien à ce qu'il se passe.
Nous atterrissons à 3h30 heure-donc 18h30 heure locale. Le soleil est donc toujours là (il a pas envie de se coucher celui-là, voilà 24h que je suis réveillée moi...)
Passage par le service immigration: je suis en panique totale. Et si on était refusé? Je me fais tous les films possibles dans ma tête, de plus en plus absurdes: s'ils me demandent de me connecter à mon profil du site de l'immigration alors que j'ai perdu le mot de passe? si je dois faire encore faire des tests médicaux sur place et que j'ai choppé la grippe dans l'avion à cause du gosse qui reniflait à coté de moi? Et si les "o-la-la" que j'ai dans mon sac ne sont pas légaux sur le territoire? Pendant ce temps, Simon est tout serein et débarque le premier au bureau. En 3 minutes on lui délivre le permis de travail. Je l'obtiens également aussi rapidement à ma grande surprise, en devant uniquement dire: "Yes, i'll work here for one year".
Permis de travail en poche, nous prenons le taxi: il s'agissait d'un gars africain assez sympa qui nous explique tout ce qu'on sait déjà sur la ville mais n'est pas capable de nous dire d'où il vient -So where are you from? - Africa. -Wich country? - Africa is a country meeeen" Ok, il a l'air vexé.
On débarque alors dans l’hôtel, d'où j'écris actuellement cet article. situé dans Hastingstreet, connue pour être la rue la plus dangereuse du Canada. Simon pourrait mieux trouver les mots que moi, mais je vais résumer la situation en un mot: c'est le Bronx. Le Bronx canadien du moins. La rue malfamée regorge de clochards, toxicomans, prostituées et indiens dealers. On pourrait se réconforter en se disant: bon, au pire l'hotel est sympa. En fait, seul le type qui tient l'hotel l'est. La chambre est minuscule, la fenêtre ne ferme même pas (Dieu merci on est au 4ème étage), tout est vieillot et moche.
On décide d'aller visiter le centre en passant par la plus grosse arnaque de la terre: le quartier chinois. Impossible de trouver un seul resto ouvert (alors qu'il est au moins 20h). Bye bye la box de nouilles dont je rêve depuis qu'on a atterri.
On arrive dans le downtown. Nous nous y promenons. Il y a beaucoup d'animation mais nous sommes fatigués.
Nous somme en Amérique pour une année. ! Waow !
On termine la soirée dans un fastfood "sri-lankais" et mangeons une espèce de crêpe fourée "non spicy" qui nous brûle la bouche.
Simon est arrivé trop tard le "Tacos du mardi" mais il sera là mardi prochain.
Nous rentrons ensuite dormir. Sirènes de police, cris et bruits en tout genre colorent notre nuit.
Le lendemain, nous nous levons. Par la fenêtre, un ciel orangé au dessus des montagnes. Nous partons découvrir la ville qui nous apparaît encore plus incroyables que ce à quoi nous nous attendions.
À suivre...
Ivana & Simon
A true American movie! I am looking forward to watching the sequel!
RépondreSupprimerOn veut des photos de l’hôtel ! Il a l'air tellement bien ;)
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