Salut à tous!
Vendredi 23, sur un coup de tête, nous avons décidé d’aller au parc d’attraction de Vancouver, situé à quelques minutes en bus de notre hôtel. En ce moment, le parc offre un horaire spécial pour la saison d’Halloween : il ouvre exclusivement le soir, est décoré en conséquence et propose des maisons hantées exclusives.
Une fois arrivés au
parc, et après avoir affronté la file de chinois, nous nous dirigeons dans la
première attraction : un chapiteau de cirque que l’on pense être train fantômes.
Plus la file avance, plus Ivana se rend compte qu’il ne s’agit en réalité pas d’un
train mais d’une attraction où l’on marche. Elle tente de faire demi-tour car
elle n’est pas rassurée par tous les clowns gores (personnes déguisées) qui se
promènent près de la file. Simon l’en empêche « Mais non, regarde, il
donne des lunettes 3D, ça doit être un train ». Raté. On est réellement
bien à pied à devoir se balader dans un cirque aux lumières fluo qui attaquent la
pupille.
Nous nous baladons de pièce en pièce, où les décors se font de plus en
plus abominables : des clowns ensanglantés pendus que l’on doit retirer de
son chemin pour passer, des rires machiavéliques en fond, du sang… Le pire, ce
sont ces lunettes qui ne sont pas « 3D » mais qui donnent juste une
impression de buée, ce qui fait qu’on ne sait pas bien voir ce qu’il y a droit
devant nous. Arrivés à la 5ème
pièce, des cages avec encore une fois des statues de clowns morts jaugent le
sol. On se faufile entre quand soudain, un des clowns se lève et essaye d’attraper
nos bras. C’est la panique, le truc de trop. Ivana accélère le pas en restant
accrochée au bras de Simon et le tire tout le reste du chapiteau qui se fera quasiment
en courant. Les clowns vivants nous surprennent de plus en plus, sortent même des
murs, on manque de faire une attaque. On a l’impression que ça ne finira jamais
quand, Dieu merci, on pousse enfin le dernier rideau nous donnant accès à la
liberté.
Il est à noter que
cette maison de l’horreur n’est que la première sur les 5 présentes dans le parc
et est sans doute la moins pire. Les autres ont en effet des décors bien plus
faramineux : une est un véritable château hanté orné d’une immense
gargouille, une autre est une maison où des esprits frappeurs
apparaissent aux fenêtres avec des effets de lumières, une autre encore
ressemble à une cabane où un article de journal y est agrandi expliquant la
terrible histoire qui s’y est déroulée quelques années plus tard (une histoire
d’hommes masqués qui auraient découpé des corps en hommage à Satan). Bien
évidemment, Ivana n’a pas envie de réitérer l’expérience et supplie Simon de ne
pas en refaire. Il reste pourtant sur sa position « On a payé pour la
soirée Halloween, ce serait jeter son argent de ne pas profiter des attractions
exclusives- blablabla ». On se dirige donc dans l’attraction qu’Ivana
estime la moins effrayante : la cabane.
En voyant la panique
dans les yeux d’Ivana, Simon accepte finalement de faire l’attraction seul. Tel
un preux chevalier, il se dirige dans la cabane hantée pendant qu’Ivana l’attend
dehors, à côté d’un gosse de 8 ans...
Le courageux Simon
ressort quelques minutes plus tard, le visage blême « T’as bien fait de
pas rentrer… ».
L'attraction consistait en une visite de la cabane qui cachait bien plus que ce que son extérieur laissait penser. Simon a rejoint un groupe de jeunes Canadiens. Il vaut mieux être en groupe, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver! L'attraction les emmène dans un ascenseur qui plonge malgré eux dans les abysses. Ils se retrouvent dans les souterrains où le mal a décidé de faire sa demeure. Pendant 10 mins, nous nous baladons de pièces en pièces, dans des décors halloweenesques fantastiques. Nous nous faufillons un passage en écartant des corps suspendus dans des sacs de morgue. Nous passons dans une salle de torture encore toute fraîche. Nous pressons le pas dans un laboratoire douteux. C'est beau et Simon sait qu'il s'agit d'une fiction, d'une attraction. Mais le coté effrayant des lieux ne réside pas dans sa forme, mais plutôt dans son fond. Tout au long du trajet, des acteurs, déguisés, sortent de nulle part (même d'un sac) pour nous faire peur. A chaque décor nous nous demandons quand, où et comment, ils vont nous surprendre. Dans certaines pièces, ils ne se manifestent pas. Une pièce en particulier est marquante: elle nous plonge au cœur d'une "messe" macabre d'une secte d'homme masqué. Une vingtaine d'automates autour de nous, sans savoir lequel est l'acteur qui mettra tout en oeuvre pour nous prendre par surprise.La véritable peur créé par cette attraction réside dans cette terrible attente de se faire surprendre. 10 minutes à traverser des pièces gores et exiguës, 10 minutes à être tendu et pressé.
Simon a eu sa dose de frayeur pour la soirée et Ivana ne veut plus faire de telles attractions. Nous décidons donc d’arrêter
les bêtises et de profiter des attractions fortes. Nous entamons donc la
file, de plus d’1h, pour des chaises « volantes » qui nous emmènent à environ 70m de haut et nous offrent un panorama incroyable sur la ville, l'océan et les montagnes. Une vue à couper le souffle que nous savourons comme nous pouvons, crispés sur nos sièges suspendus par de minces chaines de métal plus ou moins bien entretenues.
Pour finir la
soirée, on goûte les plaisirs culinaires locaux : de bons donnuts et corn dogs (saucisse enrobée de pâte à beignet).
On a froid et on a
plus envie de faire les files qui se font de plus en plus grosses pour les
autres attractions. On décide de rentrer, plein de supers souvenirs en tête.
Ivana & Simon
Les donnuts et corndog- 30252 calories chacun |
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